Un “Gilet jaune” de 41 ans, qui a perdu son œil dans une manifestation, témoigne.
C’est un gilet jaune oléronais qui a témoigné après avoir perdu son œil lors d’une manifestation. Jean-Marc est un habitant de Saint-Georges en Oléron.
Le samedi 8 décembre, alors qu’il manifestait avec les gilets jaunes à Bordeaux, un tir de flash-ball l’a touché en pleine tête. Il a perdu son œil droit pendant l’action.
En représailles, il va porter plainte contre le gouvernement, d’après son témoignage sur France bleu.
Jean-Marc, aussi appelé, Jim est un gilet jaune de 41 ans. Il fait partie des manifestants gravement blessés lors des nombreux affrontements avec les forces de l’ordre.
«La préfecture de Gironde a confirmé que deux personnes avaient été touchées à l’œil» https://t.co/agHgn3xkK7
— Camille Polloni (@CamillePolloni) December 10, 2018
“J’ai vu le policier à vingt mètres de moi pointer son arme sur moi. J’ai juste eu le temps de lever les bras. Et ensuite, je ne me souviens plus de rien.” affirme Jean-Marc.
JEAN MARC DONNE DES DETAILS
Lors de la confrontation où Jean-Marc avait perdu son œil, il raconte ce qui s’est passé. En effet, l’Oléronais aurait manifesté pacifiquement avec les gilets jaunes.
Cela jusqu’à ce que des casseurs viennent faire irruption dans le cortège. Suite de quoi, les forces de l’ordre sont intervenues, l’objectif étant de disperser la foule.
“Les policiers nous visaient, qu’on soit pacifistes ou pas. J’ai reçu des tirs dans les jambes, puis j’ai vu un policier à vingt mètres pointer son arme sur moi et me viser la tête. J’ai juste eu le temps de lever les bras pour dire que je n’avais rien à voir avec tout ça. C’est la dernière chose dont je me souviens.”
“Je me suis réveillé à l’hôpital avec un œil en moins et le côté droit du visage totalement enfoncé.”
Après plusieurs heures, Jean-Marc s’est réveillé à l’hôpital
“Ma femme et les médecins m’annoncent que j’ai perdu mon œil droit. J’avais le côté droit du visage totalement enfoncé. Les médecins me disent que je m’en sors plutôt bien et que j’aurais pu mourir.”
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Charente-Maritime : “Ma vie est foutue”, le gilet jaune éborgné à Bordeaux témoigne [abonnés]https://t.co/o3HhqIDE4W pic.twitter.com/tofZMYf9RS
— Sud Ouest Bordeaux (@SO_Bordeaux) December 17, 2018
DE NOMBREUX MORTS ENTRE L’ATTENTAT DE STRASBOURG ET LES MANIFESTATIONS
Ces dernières semaines, les morts se sont entassés.
Entre la fusillade de Strasbourg, Chériff Chekatt et les manifestations des gilets jaunes, de nombreuses victimes viennent alourdir le bilan.